CHANSONS EN BRETON SUR FEUILLES VOLANTES

Retour rubrique histoire

Texte de la chanson

Commentaire

Sites web relatifs

Contact

GWERZ AN TITANIC

Commentaire

Tout le monde connaît l'histoire de ce tragique naufrage qui, en avril 1912, occasionna 1500 morts ou disparus. Le Titanic ne manqua pas d'inspirer rapidement Nicolas "Kolaik" Penarun qui composa une chanson et la fit imprimer sur feuilles volantes à Quimper. En Bretagne, les naufrages ont souvent été un sujet de prédilection pour les auteurs de feuilles volantes. Le texte de la chanson est suivi de clichés extraits de L'Illustration du 20 avril 1912 (coll. part. TR).

L'auteur : Nicolas Penarun

GWERZ AN TITANIC

Setu c'hoarvezet adare
Eun darvoud spountus didrue
Unan demeuz ar seurt 'neuz ket
Guelet a bell zo dre ar bed

Eul lestr hanvet Titanic
Vont euz Bro-Zaoz d'an Americ
Zo n'em veuzet tud ha madou
Brema zo neubeut deveziou

Warnezi nag pebeuz anken !
Dem-dost da zaou vil tri c'hant den
Daou vil tri c'hant den n'eur vagad
O vont er mor en eur blokad

An Titanic oa ar brassa
Lest zo bet gret betek vrema
Nevez flamm ha kaer bras meurbed
Eur c'hren ger war vor da velet

Bez en doa nao c'hant troatad hed
Ha tost da gant e ledanded
Kant troatad zao a uz d'ar mour
Ha tri ugent ebarz ann dour

Eiz estach kaer en doa ivez
Kamprou en-hi vel 'n eur palez
Plas da bourmen ha da c'hoari
Ne vanke netra warnezhi

Gret oll en houarn hag en dir
Den nije sonjet evit guir
E oa warnezhi en danger
Koll he vuhez e peb amzer

Mez siouaz deomp tudigou kez
Kaer on deuz ober guel bemdez
Ar mor a gav ann tu bepred
Warnomp gant he doliou kuzet

Al lestr veur Titanic e oa
O c'hober he beach kenta
Hag a gerse lijer ha flour
A dreuz goagennou braz ar mour

D'ar bevarzeg a viz Ebrel
Al lestr evel eur bar avel
A skouaz souden n'eun taol err
E kreiz an noz gant eur bern kler

Eur bern kler huel ha ledan
Tri ugent troatad sao dezhan
Digasset war c'hebt al lestri
Deuz a bell gant an amzer gri

digant an tiz deuz al lestr vraz
He fenn araog a zigoraz
Hag an dour mor a ia ken prest
En eur iudal e kreiz al lestr

An dud kez a zilamm neuze
War ar pont deuz a bep koste
Nec'het, goazet evel merc'hed
Klask goud petra zo c'hoarvezet

Ar c'hommandant deuz ho guelet
Laraz dezho " Na spountit ket,
Na spountit ket 'n hano doue
Mez guisket ho kourizou spoue

Guisket buan ho kourizou
Ha distaget prim ar bagou
Hag en-ho ra vo diskennet
Ar vugale hag ar merc'hed

Na spountit ket, gret ho tever
Peb hini e kreiz an danger
Diskouezit oc'h tud a galoun
Oar guel ar maro heb aoun

Gret oa evel ma lavaraz
Peb hini gant eur gennerz vras
A ra e zever heb krena
Beteg ar minut diveza

Ar bagou bihan oa karget
A vugale hag a verc'hed
Ha c'huec'h kant bennag pe ouspen
A c'hellea tec'hel evel-hen

Mez siouaz deus mui bag ebet
Hag al lestre a zisken bepred
Ebarz er mor doun muioc'h mui
C'huezek kant den c'hoaz warnezhi !

Klask ha goulen e reont sikour
A dreuz an oabl, a dreuz ar mour
Mez an tosta lestr zo dezho
Zo tri-ugent leo ac'hano

Houman hanvet lestr Carpathia
Zeu kerkent gant an tiz brassa
D'ho zikour , mez c'hell ket ober
'Spen seiz leo an heur dreuz ar c'hler

An dud kez a gendalc'h zoken
Bepred da esperi e ven
Sikouret araok ma iello
Al lestr vraz er mor dindanho

Souden prestik goude diveur
Ar penn-adre euz al lestr veur
Zav en he zao bloum ha ractal
A ia d'ar gouelek n'eur iudal

O euzusa spountusa tra
Zo klevet morse er bed-ma
Diwar ar mor a zav neuze
Eur skrij estlammus didrue

Skrij ha klemmou c'houezek kant den
Klask n'em zouten war an dour ien
Hag o c'hopal oll assamblez
O c'houlen sikour d'ho buhez !

En -ho epad teir eur amzer
E oa klevet a lavarer
E kreiz an noz, e kreiz ar mour
An dud kez o c'houlenn sikour !

Mez kaer ha kaer ho deuz gervel
Enno breman renkont mervel
Beuzet ha skournet siouaz d'he
Oll an eil goude egile

Ar re oa rec'het ar bagou
A vank, a rann ho c'halonnou
O klevet strij, klemmou a iud
Spountus ha truezuz ho zud

Rag kalz anezho doa lezet
Eun tad, eur mab, eur pried
War ar lestr veur sonjal dezho
Vijen bet sikouret d'ho zro

Mez pa zigouez war al lec'h veuz
Lestr Carpathia, nag pebeuz euz !
Ar mor tro war dro oa goloet
Digant korfou ar re veuzet

Red e oa d'ar vartoloded
Mont dre vesk ar c'horfou beuzet
Evit klask ha destum ar re
Anezho oa c'hoaz e buhe

Klask a reont goude ar bagou
Kasset pell gant ar goagennou
Ama ha duhont ha karget
A dud spountet ha strafuillet

Lestr Carpathia deuz evel-hen
Saveteet ouspen seiz kant den
Mez emesk ar c'hler tro war dro
Na pegement a re varo

Pegement a gorfou skournet
Jom enno da vransigellet
Dalc'het war beg ar goagennou
Gant ar spoue deuz ho c'hourizou !

Red eo ho lezel evel se
Epad eun tri pe pevar de
Da c'hortos lestr Mackay-Bennet
Kasset d'ho c'hlask ha d'ho c'herc'het

Ar bed oll zo evel mantret
Klevet ar pez zo c'hoarvezet
Hag a skuill daelou gant glac'har
Koulz war vor evel war zouar

Voici arrivé de nouveau
Un événement épouvantable et terrible
Un de ceux qui n'est plus arrivé
Depuis longtemps ici-bas

Un navire appelé Titanic
Allant d'Angleterre en Amérique
S'est abîmé corps et biens
Il y a maintenant quelques jours

A son bord, quelle tristesse,
Près de deux mille trois cent personnes
Deux mille trois cent personnes embarquées
En grappes sur la mer

Le Titanic était le plus grand navire
Construit jusqu'à maintenant
Flambant neuf et très très beau
Comme une forteresse sur mer à voir

Il avait 900 pieds de longueur
Et près de cent de large
100 pied au dessus de la mer
Et soixante au dessous de l'eau

Il y avait huit beaux étages
Avec dedans des chambres comme dans un palais
De la place pour se promener et pour se divertir
Il ne manquait rien a son bord

Fait entièrement en fer et en acier
Personne n'aurait pensé en vérité
Qu'à son bord, il risquait de perdre
Sa vie à tout moment

Mais hélas, pauvres gens
Bien que nous fassions chaque jour
De notre mieux
La mer prend toujours le dessus par surprise

Le grand navire Titanic
Faisait son premier voyage
Et filait, léger et gracieux
A travers les grandes vagues de la mer

Le 14 avril, le navire ,
Comme un coup de vent,
Cogna soudain
En pleine nuit sur un iceberg

Un iceberg haut et large
Se dressant sur 60 pieds
Envoyé sur la route des navires
De loin, par le mauvais temps

Sous la vitesse du navire,
La proue s'ouvrit
Et l'eau alla rapidement en bouillonnant
Au milieu du navire

Les pauvres gens tombent alors brutalement
De tous cotés sur le pont
Inquiets, hommes et femmes ,
Cherchent à savoir ce qui s'était passé

Le commandant qui les avait vu
Leur dit : N'ayez pas peur,
N'ayez pas peur au nom de Dieu
Mais enfilez vos ceintures de sauvetage

Enfilez vite vos ceintures
Et larguez vite les canots
Et que dedans descendent
Les enfants et les femmes

N'ayez pas peur, faites votre devoir
Chacun au milieu du danger
Montrez que vous êtes des hommes courageux
Qui savent voir la mort sans peur

Cela s'est passé comme il a dit
Chacun avec une grande force
Fait son devoir sans trembler
Jusqu'à la dernière minute

Les canots de sauvetage étaient chargés
D'enfants et de femmes
Et près de six cent ou plus
Purent partir comme cela

Mais hélas, il n'y a plus de canots
Et le navire s'enfonce
De plus en plus dans la mer profonde
1600 personnes sont encore à son bord

Cherchant et demandant secours
Vers le ciel, vers la mer
Mais le navire le plus proche
Est à soixante lieues d'eux

Celui-ci est appelé Carpathia
Il vient aussitôt à grande vitesse
A leur secours mais il ne peut pas faire
Plus de sept lieues à l'heure au travers des icebergs

Les pauvres gens tiennent quand même
Espérant toujours être secourus
Avant que n'aille le grand navire
Dans la mer qui est sous eux

Soudain rapidement, après deux heures,
L''arrière du navire
Se dresse brutalement
Et il s'enfonce en bouillonnant

O l'horrible et épouvantable chose
Que l'on ai jamais entendu dans ce monde
Sur la mer s'éleva alors
Un terrible cri de frayeur
Le cri de frayeur et les plaintes de 1600 personnes
Cherchant à se maintenir dans l'eau glacée
Et en appelant tous ensemble
Pour que l'on viennent les secourir

Dans l'eau pendant trois heures de temps
Comme on l'a entendu dire
En pleine nuit, en pleine mer
Les pauvres gens demandant de l'aide

Mais ils ont beau appeler
Maintenant ils doivent mourir
Noyés ou gelés, hélas pour eux
Tous l'un après l'autre

Ceux qui s'étaient enfuis en canot
Leurs coeurs frémissent et leur manquent
En entendant les cris et les plaintes qui s'élèvent
Les plaintes effrayantes et terribles des leurs

Car beaucoup d'entre eux avaient laissé
Un père , un fils ou un mari
Sur le navire, pensant pour eux
Qu'ils seraient secourus à leur tour

Mais quand arriva sur le lieu du naufrage
Le Carpathia, quelle horreur
La mer partout était remplie
Des corps des noyés

Il fallut aux marins
Repêcher les noyés
En essayant de récupérer
Ceux qui étaient encore en vie

Ils recherchèrent les canots
Eloignés par les vagues
Ici et là et chargés
De gens effrayés et choqués

Le Carpathia a à lui seul
Sauvé 700 personnes
Mais parmi les icebergs alentour
Combien de morts !

Combien de corps gelés
Restant à ballotter
Maintenus sur la crête des vagues
Par leur ceinture de sauvetage

Il fallut les laisser comme cela
Pendant trois ou quatre jours
En attendant le Mackay Bennet
Envoyé les chercher et les récupérer

Le monde entier est comme abasourdi
En entendant ce qui est arrivé
Et verse des larmes de tristesse
En mer comme sur terre

Le Titanic remorqué hors du port de Southampton à son départ pour New-York

Le Capitaine Smith, commandant du Titanic

Intérieur du Titanic : Le Café Parisien

Intérieur du Titanic : La salle de gymnastique et d'exercices physiques

Intérieur du Titanic : Une véranda pour le five-o'clock.


Quelques Sites webs relatifs au Titanic

Le sujet a beaucoup inspiré les internautes. Vous y trouverez le récit plus ou moins détaillé de la catastrophe ainsi que des documents et des photos.

http://www.cplus.fr/musee/internet/art/titanic.htm

http://www.france2.fr/evenement/titanic.htm

http://www.fortunecity.com/lavendar/diaz/107/anneau.htm

http://jupiter.worldonline.fr/titanic/indexf.htm

http://www.webdo.ch/hebdo/hebdo_1998/hebdo_02/titanic_02.html

Texte de la chanson

Commentaire

Sites web relatifs

Retour rubrique histoire